PR etienne cavaignac
Chirurgien Orthopédiste -Spécialiste de la chirurgie du genou et de la traumatologie du sport
La rupture du ligament croisé antérieur est un accident assez classique chez les personnes pratiquant un sport qui sollicite le genou, particulièrement dans des postures nécessitant des rotations.
2) Reconstruction du ligament croisé antérieur ou ligamentoplastie
3) Qu'est-ce que le ligament croisé antérieur ?
4) Pourquoi le dit-on « croisé » ?
5) Rupture du ligament croisé
6) Symptômes et conséquences
7) Qu'est-ce que la ligamentoplastie du LCA?
8) Les Différentes Techniques Utilisées
Prenez rendez-vous dés maintenant avec le Professeur Etienne Cavaignac, chirurgien orthopédiste spécialiste de la chirurgie du Genou et de la traumatologie du Sport.
Le Pr Etienne Cavaignac est spécialisé dans la pratique de la ligamentoplastie du genou, destinée à réparer le ligament croisé antérieur endommagé.
Retrouvez l'ensemble des informations essentielles au sujet de la ligamentoplastie.
La rupture du ligament croisé antérieur est un accident assez classique chez les personnes pratiquant un sport qui sollicite le genou, particulièrement dans des postures nécessitant des rotations. La chirurgie par ligamentoplastie du genou est une intervention peu invasive, pratiquée sous anesthésieloco-régionale ou générale, qui consiste à reconstruire le ligament rompu en le remplaçant par un morceau de tendon prélevé sur le patient. Au cours de l’intervention, le chirurgien inspecte l’ensemble des structures du genou pour prendre en charge l’ensemble des lésions concomitantes d’une lésion du LCA.
Pour approfondir ce sujet, consultez la conférence "Prise en charge des lésions des stabilisateurs secondaires du Ligament croisé antérieur (LCA)"disponible sur YouTube.
De plus, l'article scientifique "Epidemiology of Combined Injuries of the Secondary Stabilizers in ACL-Deficient Knees" offre une analyse détaillée et des données sur les blessures combinées des stabilisateurs secondaires chez les patients présentant des déchirures du LCA. Disponible sur ResearchGate.
Un ligament peut être comparé à un ruban élastique. Le ligament croisé antérieur (LCA) se situe à l’intérieur de l’articulation du genou.
Il s’agit en réalité de deux ligaments – le ligament croisé antérieur et le ligament croisé postérieur – qui se croisent pour remplir la même fonction : maintenir le lien entre le tibia et le fémur auxquels ils sont accrochés, et stabiliser ainsi le genou lors des flexions et des extensions du genou ou lors des rotations de la jambe.
Ainsi, le ligament croisé antérieur évite que le tibia effectue un déplacement ou une rotation qui soient trop importants par rapport au fémur, ce qui risquerait d’éjecter de leur emplacement les éléments constituant l’articulation du genou.
La rupture du ligament croisé antérieur intervient plus généralement chez une personne jeune et sportive, surtout si elle sollicite régulièrement son genou par des pivotements en pratiquant des sports tels que le football, le ski, le basket-ball ou des sports de combat…
Le patient peut présenter un traumatisme au genou suite à un coup. La réalisation d'un mouvement de pivot trop vif ou la réception d’un saut peut générer un craquement soudain ou une sensation de dérobement du genou.
Le genou sera instable, douloureux, gonflé, bloqué et la marche sera alors difficile. Une consultation médicale rapide est impérative.
Après une radiographie qui aidera à déterminer un diagnostic, une imagerie par résonance magnétique (IRM) affinera celui-ci. Il sera ainsi possible de confirmer (ou d’infirmer) la rupture du ligament croisé antérieur et de rechercher la présence d’autres lésions éventuelles comme des lésions méniscales ou des lésions ligamentaires périphériques.
Il est bon de savoir qu’un ligament croisé antérieur rompu ne pourra pas cicatriser seul, même en cas d’immobilisation du genou. Dans un grand nombre de cas, le patient gardera un genou instable qui se dérobera sous lui ; il sera gêné dans les mouvements de la vie quotidienne, ne pourra plus faire de sport et risquera en outre de futures lésions du ménisque, des dommages sur d’autres ligaments, une dégradation du cartilage et, à terme, de l’arthrose.
Une intervention chirurgicale est donc nécessaire afin que le genou retrouve une laxité maîtrisée, une stabilité articulaire et qu’il puisse fonctionner pleinement. Le chirurgien effectuera dans ce cas une reconstruction du ligament antérieur, aussi appelée ligamentoplastie, associée à une prise en charge des lésions secondaires.
Dans la procédure de la ligamentoplastie du LCA, une exploration complète de tout le genou est effectuée avant de procéder. Vous pouvez consulter la vidéo d'exploration du genou ici pour référence.
L’opération par ligamentoplastie du genou consiste à remplacer le ligament rompu. Cette opération peut se faire de façon peu invasive, grâce à l’arthroscopie. Une caméra est introduite dans le genou par une petite incision et permet de visualiser le ligament rompu. Introduits par le biais d’autres petites incisions, des instruments chirurgicaux prélèvent une partie d’un tendon proche du genou abîmé. Ce morceau de tendon remplacera le ligament rompu.
Il est ensuite introduit dans deux petits tunnels osseux pratiqués dans le fémur et dans le tibia. Puis, le chirurgien spécialisé en ligamentoplastie fixe ce tendon grâce à des vis résorbables ou à des appuis corticaux – un système qui permet de fixer la greffe de tendon sur la partie dure du fémur, appelée la corticale.
Dans la grande majorité des cas, une stabilisation antérolatérale est nécessaire pour assurer un contrôle optimal. Cela implique l'utilisation du gracilis pour stabiliser la zone antérolatérale du genou.
Pour des informations pratiques, visionnez-la vidéo "Technique de reconstruction du LCA et du LAL avec les Ischiojambiers avec greffe indépendante" sur YouTube
Au cours de l’opération du genou par ligamentoplastie, d’éventuelles lésions du ménisque peuvent également être traitées dans le même temps. Le tendon sur lequel le prélèvement a été effectué cicatrisera seul rapidement. Cette opération dure en général 30 minutes et est réalisée en chirurgie ambulatoire (entrée le matin et sortie le soir).
Il existe plusieurs techniques pour effectuer cette chirurgie, y compris les méthodes DIDT (Droit Interne : Demi tendineux) et DT4 (Demi tendineux replié en 4).
La ligamentoplastie DIDT utilise deux tendons, le tendon Demi-Tendineux et le tendon Droit Interne. Cette approche est plus invasive car elle implique le prélèvement de deux tendons, ce qui peut potentiellement affaiblir les muscles ischio-jambiers.
À la différence de la DIDT, la ligamentoplastie DT4 utilise uniquement le tendon Demi-Tendineux, épargnant ainsi le tendon Droit Interne. Cela présente l'avantage de moins affaiblir les muscles ischio-jambiers, facilitant la rééducation post-opératoire après une ligamentoplastie du genou.
Il peut aussi être utilisé le tendon rotulien (Kenneth Johns), le tendon quadricipital ou même une allogreffe pour réaliser cette ligamentoplastie.
Le choix peut dépendre de plusieurs facteurs, y compris les préférences du chirurgien, l'état spécifique du genou du patient, et les attentes en matière de rétablissement et de retour à l'activité sportive. Le Pr Etienne Cavaignac prendra le temps de vous présenter ces deux méthodes et vous dirigera vers la technique chirurgicale la plus adaptée à votre cas.
Pour plus d 'informations et de vidéos sur la ligamentoplastie, vous pouvez consulter la chaîne YouTube du Pr. Cavaignac. Sur cette chaîne, vous trouverez de nombreuses vidéos et conférences détaillant les aspects de cette intervention.
La prise en charge décrite ici concerne une lésion primaire du LCA (qui est la lésion la plus fréquente). Le Pr Cavaignac a aussi développé une expertise dans la prise en charge des lésions ligamentaires internes, externes et du ligament croisé postérieur. Pour en savoir plus, vous pouvez visionner les vidéos suivantes :
Lésions ligamentaires internes